La colonne vertébrale : un axe vital
La colonne vertébrale : une belle mécanique qu’il faut protéger !
Vue de face la colonne vertébrale est un empilement rectiligne de vingt-quatre vertèbres mobiles et de neuf vertèbres fixes (sous formes de deux os : le sacrum et le coccyx) représentant un mât creux à la fois rigide et souple, haubané par des centaines de muscles.
Cependant, de profil, on constate qu’elle forme une sorte de double « S » (telle une tôle ondulée) grâce à la superposition de courbures alternées.
Chaque vertèbre est reliée à sa voisine, en avant par un disque intervertébral (système d’amortisseur) reposant sur le corps vertébral, et en arrière par deux petites articulations postérieures maintenues par de puissants ligaments qui se tendent et se rétractent pour accompagner le mouvement.
Les quatre courbures de la colonne vertébrale
Une vertèbre est comparable à un trépied assurant une bonne stabilité.
Le tout est animé par des centaines de muscles dont le rôle est double : à la fois stabilisateur et moteur.
Notre dos est constamment sollicité pour se lever, s’asseoir, se pencher, porter, se tourner… Chaque jour nous nous inclinons en moyenne 1 500 à 2 000 fois.
La colonne vertébrale doit assurer des fonctions relativement contradictoires, être solide et mobile à la fois.
L’ensemble : vertèbres, disques intervertébraux, ligaments, muscles mono-articulaires (muscles de soutien et stabilisateurs assurant la puissance du mouvement), muscles pluri-articulaires (qui donnent la vitesse au mouvement), doit fonctionner de manière parfaitement coordonnée.
La mobilité de la colonne vertébrale
A quoi servent les courbures du dos ?
La colonne vertébrale est conçue pour être érigée, l’alternance de ses courbures donne une plus grande solidité à la colonne dans son ensemble ; elle participe également à notre stabilité et à notre équilibre en position debout.
Si la colonne vertébrale était droite et rigide, nous aurions de la peine à maintenir notre stabilité, laquelle nécessite, bien entendu, des muscles de posture en bon état, renforcés et résistants.
La colonne vertébrale, grâce à ses courbures, est 10 fois plus élastique et résistante qu’en l’absence de celles-ci.
La courbure lombaire est particulière dans son fonctionnement, elle supporte la majeure partie du poids du corps. C’est donc la courbure qui travaille le plus, très sollicitée dans tous les mouvements de flexion, d’extension, et de rotation.
C’est aussi la région de la colonne vertébrale à la fois la plus puissante (ce qui explique que les vertèbres lombaires sont plus volumineuse que les vertèbres dorsales et cervicales), et la plus sollicitée mais également la plus menacée par des microtraumatismes lors des chocs pouvant provoquer un tassement (chute sur les fesses, marche ratée, etc…)
La colonne vertébrale est animé par des muscles
La contraction isométrique du système musculaire visant à maintenir une position prolongée entrave la circulation sanguine dans les muscles et les tissus périarticulaires, du fait de la striction permanente des vaisseaux sanguins (pression exercée par les fibres musculaires). Le tissu musculaire se charge de toxines, qu’il ne peut évacuer normalement, devient douloureux et par réaction réflexe forme une contracture.
Selon le docteur Jean Yves Maigne « Pour attacher les vertèbres les unes aux autres, outre le disque il y a des ligaments solides des muscles disposés tout autour de la colonne comme un manchon, et d’autres muscles attachant la colonne aux épaules et au bassin. Les premiers relient les vertèbres entres elles, ils sont épais. Les seconds attachent les vertèbres aux ceintures, plus fins que les premiers, leurs actions est en tout point comparable à l’haubanage du mât d’un navire. Ils contribuent à la verticalisation du dos.
"La colonne vertébrale est animée par les muscles dont le rôle est double à la fois stabilisateur et moteur. On peut donc comparer l'empilement des vertèbres à un mât de navire dont les haubans sont remplacés par les muscles"
En cas d’anomalie vertébrale, ces muscles peuvent se contracter tout autour de la colonne et devenir spasmés et douloureux.
Ils peuvent aussi, lorsque l’on conserve trop longtemps une position mal équilibrée (assis tête penchée en avant par exemple) se fatiguer et être le siège de contractures.
Les douleurs cervico-dorsales chez la femme sont deux fois plus fréquentes que chez l’homme.
On peut citer trois causes principales :
- la musculature qui soutient la tête est moins volumineuse et moins puissante chez la femme. En effet, le taux de testostérone (hormone), responsable du développement musculaire, est plus faible chez la femme
- les femmes en font plus : la double journée des femmes n’est pas un mythe. Si le travail au bureau peut parfois surmener la musculature de la colonne vertébrale, les travaux ménagers sont tout aussi nocifs
- le stress : les femmes y seraient plus sensibles;. alors si vous êtes une femme stressée, attention aux maux de dos !
